Cet article est le deuxième d’une série visant à présenter les différentes zones de pêches dans lesquelles nos poissons sont pêchés. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à la Manche et à la Mer Celtique.

 

Situation géographique :

 

Carte de la Manche avec la situation des caps principaux, des îles et des villes importantes. Projection de Mercator, données de 2005.

La Mer Celtique (en anglais : Celtic Sea) est le nom de la partie de l’océan Atlantique qui borde le Sud de l’Irlande, les deux pointes sud-ouest de la Grande-Bretagne et la façade ouest de la Bretagne.

 

L’Organisation hydrographique internationale définit les limites de la mer Celtique de la façon suivante :

  • au nord : une ligne joignant le cap de St David’s, au pays de Galles, puis la côte sud de l’Irlande jusqu’à Mizen Head
  • à l’ouest et au sud : une ligne depuis la position 51° 00′ N, 11° 30′ O jusqu’au parallèle 49° de latitude nord, de là jusqu’à la position 46° 30′ N, 5° 34′ O sur la limite occidentale du golfe de Gascogne, et le long de cette limite jusqu’à la pointe de Penmarch
  • à l’est avec le canal de Bristol : une ligne joignant Hartland Point à Saint Govan’s Head
  • à l’est avec la Manche : une ligne joignant l’île Vierge à Land’s End (Cornouailles).

 

La première apparition du terme “Mer Celtique” remonte à l’expédition du biologiste Ernest William Lyons Holt lors d’une réunion avec des experts de la pêche européens en 1921.

Activités économiques :

 

La mer Celtique est surtout connue pour accueillir de nombreuses courses au large comme la Fastnet Race ou la solitaire du Figaro.

 

En termes de pêche, le Mer Celtique possède d’importantes ressources maritimes qui y ont favorisé la pêche. On y retrouve ainsi de nombreuses espèces de poissons et de crustacés : maquereaux, morue, cabillaud, églefin, sardine, merlan, cardine, langoustine, homard.

La langoustine est la principale espèce ciblée bien qu’elle ne représente pas la majorité des captures.

Pour finir sur cet article sur une note positive, l’état des stocks de poisson en Manche et Mer Celtique s’est amélioré en 20 ans. Le taux de stocks en bon état est passé de 1 % en 2020 à 54 %, notamment le merlu de l’Atlantique Nord, les lottes de mer celtique ou encore de la noix de Saint-Jacques, quand celui des espèces surpêchées est passé de 34 à 10 % (merlan bleu de l’Atlantique Nord-est, calamar), et celui des espèces surpêchées et dégradées de 11 à 2 % (lieu noir de mer du Nord, tourteau). 

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Chez monbeaupoisson.fr, nous vous proposons des offres sur de nombreux produits de la mer dont certains peu connus du grand public. Dans ce blog, nous vous présentons certains de ces poissons méconnus.

L’ombrine est un poisson peu connu, et pour cause, il est souvent confondu avec le maigre. L’Ombrine (Umbrina cirrosa) fait partie de la famille des Sciaenidés et se rencontre majoritairement dans l’océan Atlantique mais également en Méditerranée, Mer Noire, Mer Rouge. Il existe une quinzaine d’espèces d’ombrines mais les plus fréquentes sont l’ombrine commune et l’ombrine ocellée

L’ombrine est généralement capturée au chalut pélagique. 

Description Physique

L’ombrine possède un corps plus ou moins argenté, parsemées de lignes jaunes. Elle arbore deux nageoires dorsales dorées et un barbillon au niveau de la mâchoire inférieure lui permettant de trouver sa nourriture sur les fonds sableux.

L’ombrine mesure en général entre 30 et 70 cm mais certains mâles peuvent atteindre les 150 cm et peser jusqu’à 45 kg

Comportement

L’ombrine est un poisson solitaire et sédentaire bien qu’il arrive parfois de les rencontrer en petits groupes, notamment lorsqu’elles sont jeunes. L’ombrine fréquente les fonds sableux et les rochers et se nourrit de mollusques, de vers et de crustacés

Nutrition et consommation

En France métropolitaine, l’ombrine n’est pas très populaire bien qu’elle soit très appréciée par les gourmets pour sa chair blanche et charnue.

L’ombrine ocellée est cependant fréquemment consommée en France d’outre mer (Martinique, la Guadeloupe, La Réunion et Mayotte) ou de nombreux élevages ont vu le jour et dont le stock est majoritairement écoulé sur le marché local.

L’ombrine est un poisson qui se mange facilement car il contient peu d’arêtes. Sa chair se prête à toutes les méthodes de cuisson, en cocotte, sur une plaque de cuisson, au four ou au grill.

Faible en calories et en matières grasses, il est riche en oméga-l’ombrine est un poisson maigre qui accompagnera parfaitement vos régimes minceur.

 

Valeur nutritionnelle pour 100g :

Valeur calorifique en Kcal : 77

Valeur calorifique en Kj: 322

Glucides en g : 0

Lipides en g : 5.4

Cholestérol en mg : 64

 

Recette

Pavé d’ombrine à la purée de patates douces (4 personnes)

 

  • pavés d’ombrine 
  • purée de patates douces 
  • sauce au champagne
  • huile d’olive
  • sel et poivre
  • herbes
  • fleur de sel

 

  1. Chauffer une poêle avec un peu d’huile d’olive, cuire à feu doux le pavé d’ombrine côté peau afin d’obtenir une peau croustillante et une chair juteuse.
  2. Assaisonner en cours de cuisson.
  3. Chauffer la purée de patates douces puis dresser sur assiette avec le pavé.
  4. Parsemer le pavé d’herbes et de fleur de sel.
  5. Pour finir Servir avec la sauce champagne chaude.

Aujourd’hui dans notre série consacrée aux poissons méconnus, nous braquons nos projecteurs sur la Vieille.

 

Tout comme le chinchard, la Vieille est assez rare sur les étals des pêcheurs français et sur les cartes des restaurants. La Vieille fait partie de la famille des Labridae qui se rencontre en Méditerranée, dans l’Atlantique Nord-Est et jusqu’à la partie ouest de la Baltique. 

 

On distingue principalement deux espèces de Vieille, la vieille commune et la vieille coquette.

 

Description Physique

 

La vieille peut atteindre les 60 cm pour un poids de 2kg, elle peut se présenter sous de nombreuses couleurs et motifs selon l’environnement dans lequel elle vit, ou son stade de maturité. Pouvant passer du marron foncé au beige clair en passant par du rouge orangé parsemé de taches blanches. Ce poisson carnassier possède une bouche renfermant de fortes dents et de grandes lèvres vertes épaisses.

Comportement

 

Comme beaucoup d’espèces de la familles des Labridés, la vieille est hermaphrodite, elle née femelle et change de sexe ou non entre 5 et 14 ans.

La vieille se nourrit de coquillages et de crustacés qu’elle broie grâce à ses puissantes incisives.

 

La vieille est un poisson apprécié des pêcheurs sportifs car c’est une espèce très combative et endurante qui mord très bien sur des appâts, pouvant parfois briser les leurres.

 

Nutrition et consommation

 

En France, la vieille n’est pas très populaire car on lui reproche d’être pleine d’arêtes. Elle n’en comporte pourtant pas plus que d’autres espèces très appréciées.

 

Cependant, elle doit être vidée avec soin car sa chair se tient assez mal. La vieille se consomme très bien en filets cuits en papillote, elle se prépare également au four accompagnée de beurre et de vin blanc.

 

Faible en calories et en matières grasses, la vieille est un poisson maigre qui accompagnera parfaitement vos régimes minceur.

 

Valeur nutritionnelle pour 100g :

 

Valeur calorifique en Kcal : 82

Valeur calorifique en Kj: 343

Glucides en g : 0,2

Lipides en g : 2

 

Recette

 

Laissez vous tenter par la vieille avec cette recette de Vieille au four à la tomate :

 

Ingrédients:

 

  • 1 Vieille pour deux (environ 700 grammes)
  • 2 tomates
  • 2 échalotes
  • 1 citron
  • Huile d’olive
  • Sel / poivre
  • Herbes aromatiques

 

Préparation

 

  1. Préchauffer le four à 180°C (th.6). Peler les tomates et les couper en quartiers.
  2. Couper les échalotes en 4. rincer le citron et le couper en quartiers
  3. Huiler un plat à four et répartir les tomates, les échalotes et les quartiers de citron. Poser le poisson par-dessus, salez, poivrez, ajoutez les feuilles de laurier et arrosez avec le reste d’huile.
  4. Faire cuire pendant 30 minutes à 180°C.
  5. Servir chaud avec une salade ou du riz.

Chaque jour chez monbeaupoisson.fr, nous vous proposons des offres flash sur de nombreux produits de la mer dont certains peu connus du grand public. Dans ce blog, nous vous présentons certains de ces poissons méconnus.

Peu présent sur les étals français et sur les cartes des restaurants, le Chinchard (Trachurus trachurus) est une espèce de poissons de la famille des Carangidae qui se rencontre dans l’Atlantique Est et en Méditerranée. On distingue deux types de chinchards, le chinchard commun et le chinchard à queue jaune.

Les chinchards sont généralement capturés au chalut pélagique et à la senne tournante. 

 

Description Physique

 

Le chinchard est souvent confondu avec le Maquereau, on le surnomme d’ailleurs parfois le “maquereau anglais” ou “maquereau bâtard ». Le chinchard mesure en moyenne de 15 à 45 cm bien que certains spécimens atteignent les 70 cm et peuvent peser jusqu’à 2kg. Il est reconnaissable à son corps fusiforme à ses flancs argentés et sa mâchoire proéminente. Le chinchard à la particularité d’être parcouru par une ligne de piquants lui permettant de se défendre contre les prédateurs. Le chinchard a une espérance de vie d’une quinzaine d’années.

Comportement

 

Le chinchard est un poisson sociable qui se déplace en bancs, dans des eaux de 10 à 500 m de profondeur en Méditerranée comme en Atlantique Nord et Sud, de la Norvège à l’Afrique du Sud. Il se nourrit de petits poissons, crustacés et de céphalopodes

Nutrition et consommation

 

Peu prisé par les français, le chinchard est pourtant largement consommé au Portugal, en Espagne ou encore au Japon dans la confection de sushis et de sashimi.

Ainsi, les débarquements sont essentiellement exportés vers la péninsule Ibérique. Le chinchard reste donc encore aujourd’hui une espèce à découvrir pour une grande partie des consommateurs.

Préparé cru, en filet mariné ou encore grillé entier au barbecue, le chinchard est un poisson délicieux. De plus, le faible intérêt que lui porte le public en fait l’un des poissons les moins chers à l’étal des poissonniers.

Le chinchard est également excellent sur le plan nutritionnel. En effet, il fait partie de la catégorie des poissons maigres, il renferme ainsi très peu de mauvaises graisses. Il fournit des acides gras polyinsaturés, est source de protéines, de vitamines D, ainsi que de phosphore et de sélénium.

 

Valeur nutritionnelle pour 100g :

 

Valeur calorifique en Kcal : 143

Valeur calorifique en Kj: 597

Glucides en g : 0,6

Lipides en g : 6,8

Cholestérol en mg : 45,4

 

Recette

 

Laissez vous tenter par le chinchard avec cette recette de Chinchard en brochette provençale :

Ingrédients :

  • 4 chinchard de 500 g
  • 4 échalotes 
  • 2 c.à.s d’herbes de Provence
  • 3 brins de romarin
  • 4 c.à.s d’huile d’olive
  • 10 baies roses
  • 8 piques pour brochettes
  • 1 pincée de sel

Préparation : 

 

  1. Préchauffer le four à 210°C.
  2. Rincer le poisson. Saler l’intérieur du poisson et ajouter des baies écrasées, un peu d’herbes de Provence, les échalotes hachées et un filet d’huile d’olive. 
  3. Découper les chinchards en morceaux (3 ou 4), enlever la tête.
  4. Enfiler sur les tiges à brochettes en commençant par la queue pour reconstituer le poisson, en alternant de tranches d’échalotes et de romarin.
  5. Enfourner 10 à 12 minutes avec du sel, du poivre et arroser d’un filet d’huile.

Cet article est le premier d’une série visant à présenter les différentes zones de pêches dans lesquelles nos poissons sont pêchés. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser au Golfe de Gascogne.

 

Situation géographique :

 

Emmanuel Boutet, CC BY-SA 2.5 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5>, via Wikimedia Commons

 

Le golfe de Gascogne (ou Golfo de Vizcaya “golfe de Biscaye” en espagnol) est une partie de l’océan Atlantique Nord située entre la Bretagne en France et la côte Cantabrique en Espagne.

L’Organisation hydrographique internationale détermine les limites du golfe de Gascogne de la façon suivante : À l’est d’une ligne définie par la Pointe de Penmarc’h au nord et le Cap Ortegal au sud. Le golfe couvre en conséquence une surface d’environ 223 000 km2 et sa profondeur maximale atteint les 4 735 m2.

 

En France, il est notamment le débouché de plusieurs fleuves tels que la Loire, la Gironde ou la Vilaine.

 

Le golfe de Gascogne recense près d’une trentaine d’espèces de mammifères marins comme les cachalots, les dauphins communs, bleus et blancs, les marsouins communs, etc… C’est également une zone d’observation de grands poissons comme le requin pèlerin, le requin bleu ou le poisson lune.

 

Activités économiques :

 

Le golfe de Gascogne concentre une forte activité touristique, notamment durant l’été avec la pratique du Surf le long de la Côte d’Argent et dans les stations balnéaires (La Baule, Royan, Biarritz, etc…).

 

En termes de pêche, le golfe possède d’importantes ressources maritimes qui y ont favorisé la pêche. On y retrouve ainsi de nombreuses espèces de poissons plus ou moins connus : l’anchois, le bar, la cardine, le chinchard, la daurade, l’eglefin, le lieu noir et jaune, le maigre, le maquereau, la cardine, le merlan, le merlu, la sardine, la sole ou encore le tacaud.

 

Néanmoins, le golfe de Gascogne est en proie à la surexploitation d’une partie de ces ressources naturelles ; 28 stocks de populations de poissons sur 34 y sont en mauvais état, voire en très mauvais état. Par exemple, la population de sole est surexploitée et les captures portent de plus en plus sur les classes jeunes. L’anguille européenne est aussi menacée par une surpêche en estuaire et le braconnage des civelles et par la pollution de l’eau.

 

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Le terme criée remonte à la fin du Moyen Âge durant lequel se mettent en place dans les ports européens, des systèmes de vente à quai : certains lots de marchandise sont proposés aux acheteurs par l’intermédiaire de crieurs, commissionnés par l’armateur et/ou le propriétaire des marchandises.

 

Les criées jouent le rôle principal de vente des produits de la mer. Aujourd’hui, avec la transformation numérique et l’accès au digital, les crieurs n’ont plus le même rôle car les enchères sont informatisées. Les acheteurs suivent désormais les cours du poisson sur des écrans directement dans les salles de vente ou à distance depuis chez eux.

 

Dans les criées se côtoient deux types de vendeurs : les pêcheurs du grand large qui proposent de grande quantité de poissons de fond (cabillaud, merlan, merlu, etc…) capturées au terme de plusieurs semaines de pêche et les pêcheurs côtiers qui proposent un stock plus limité mais plus varié et noble avec des produits comme la langoustine ou le rouget.

 

Les ventes s’effectuent par lot, chaque lot est composé d’une ou plusieurs caisses de poissons d’espèces et de calibres identiques. Pour chaque lot, les acheteurs manifestent leur intérêt en appuyant sur le bouton de l’émetteur.

 

– L’enchère est de type “descendante” c’est-à-dire que le premier à appuyer sur le bouton emporte le lot. Si plusieurs personnes appuient au même moment, l’enchère monte et c’est alors le dernier qui relâche le bouton qui remporte l’enchère.

 

A l’issue de la vente, toutes les informations (nombres de lots, espèces, poids, prix, etc.) sont enregistrées et envoyées dans un système national de suivi des produits de la mer appelé « Réseau Inter Criées ».

 

Pour pouvoir acheter en criée, un mareyeur ou un poissonnier doit assurer une caution dont le montant sera le niveau maximal de ses achats et ce afin de garantir au pêcheur ou d’être payé, le délai étant de 6 à 12 jours. Ce système était autrefois géré par des associations avec un inconvénient. Un acheteur dans plusieurs criées devait déposer des cautions port par port, ce qui générait d’importants frais. Or, il n’était pas forcément client partout tous les jours. C’est pourquoi la Bretagne, les Pays de la Loire et la Charente-Poitou fonctionnent sur la base d’associations d’acheteurs qui ont agrégé les cautions. Ainsi, un acheteur breton qui est acheteur dans plusieurs ports bretons, opère sur la base d’une seule caution.

 

Aujourd’hui, avec la flambée des prix du poisson et la réduction des captures dues à la surpêche, certaines criées ne sont plus bénéfiques et sont menacées de fermeture, notamment les criées du Croisic et de La Turballe qui s’orientent vers une structure unique.

 

L’Union européenne (UE) représente aujourd’hui le plus important marché mondial des produits de la pêche. Afin de contrôler les stocks et d’éviter la surpêche, les stocks de poissons et les pêcheries les plus importants sont gérés au niveau de l’UE avec la mise en place de limites de capture.

 

Ces quotas sont attribués dans le cadre de la Politique Commune de la Pêche (PCP), qui établit les règles européennes de gestion des ressources du secteur de la pêche.

 

Les quotas permettent de fixer des limites du nombre de captures pour chaque espèce de poisson. Ces quotas sont calculés à partir des données démographiques des stocks de poissons afin de leur permettre de se renouveler.

 

Pourquoi y a-t-il des quotas de pêche ?

 

Pendant des années, la pêche intensive a considérablement diminué les stocks de poissons au point que certaines espèces sont aujourd’hui menacées comme le thon rouge, le merlan ou le cabillaud.

Les stocks de poissons ne sont pas inépuisables. Les TAC (Taux autorisés de capture) ont donc été adoptés comme des mesures de conservation des ressources marines. En effet, entre 1950 et 2018, le nombre de tonnes de poissons pêchés par an a été multiplié par 9 passant de 20 à 180 millions de tonnes par an. De plus, en 2019, les cabillauds et les merlans pêchés provenaient de stock “effondrés”, c’est-à-dire des populations pour lesquelles la quantité de reproducteurs est insuffisante pour le renouvellement, sans pour autant que cela conduise à l’extinction de l’espèce.

 

 

Dans le cadre de la réforme de la PCP (Politique commune des pêches) de 2014, la notion de Rendement maximum durable (RMD) a été introduite. Elle contrôle la quantité de poissons que l’on peut capturer à long terme sans affecter le processus de reproduction.

 

Les TAC et quotas participent au développement de la pratique de la pêche durable(lien) bien qu’ils ne soient bien entendu pas l’unique instrument de gestion des stocks de poissons. Ils peuvent être assortis de mesures complémentaires visant à limiter les périodes de pêche, l’usage de certains engins de pêche ou l’accès à certaines zones de pêche.

 

Aujourd’hui, la surpêche représente encore un quart des populations de poissons et certaines espèces sont particulièrement menacées, notamment le cabillaud et le merlan. 

D’après Didier Gascuel, membre du CSTEP (Comité scientifique, technique et économique des pêches), malgré de fort progrès depuis 20 ans, l’abondance des stocks de poissons n’augmente plus dans les eaux européennes de l’Atlantique si bien qu’aujourd’hui seulement 40% des stocks connus seraient en bon état et encore 43% seraient surexploités.

 

Afin de pallier ce problème, différents organismes ont mis en place des Labels garantissant une pêche durable respectueuse des principes du développement durable tels que reconnus par la communauté internationale à Rio de Janeiro en juin 1992.

La pêche durable s’appuie sur des disciplines théoriques, telles que la dynamique et gestion des pêcheries et des méthodes de capture qui visent à atténuer la surpêche, les prises accessoires et la destruction des fonds.

 

La pêche durable regroupe plusieurs principes : environnemental, social et économique.

En 2020 en France, 60% des stocks de poissons ont été pêchés de façon durable, ce qui signifie que les pêcheurs n’ont pas prélevé plus d’individus qu’il n’en est né durant l’année.

 

Pour que la pêche soit qualifiée de durable, elle doit respecter plusieurs critères :

  • Ne pas cibler les espèces en danger.
  • Ne pas se dérouler dans des zones fragiles.
  • Pouvoir être pratiquée sans limite dans le temps.
  • Prendre en compte tout l’environnement, les impacts sur toutes les espèces et considérer les écosystèmes dans leur ensemble.
  • Respecter les avis scientifiques : quantités de poissons à pêcher, durée de la saison de pêche, etc.
  • Utiliser des méthodes de pêche sélectives pour ne prendre que le poisson nécessaire.
  • Ne pas utiliser de méthodes destructrices comme le chalutage de fond.
  • Assurer une traçabilité complète depuis la zone de capture jusqu’au point de vente.

 

Les différents labels de pêche durable :

 

Label MSC 

Créé il y a 20 ans par la WWF et Unilever et géré par l’association Marine Stewardship Council, c’est aujourd’hui le logo le plus répandu au niveau international. Cependant, cette association étant financée par des industriels et des distributeurs, elle est régulièrement critiquée pour des certifications parfois laxistes accordées à de gros navires ou des zones de pêche surexploitées.

 

Plus d’informations sur le label MSC et la méthode d’attribution : https://www.msc.org/fr/nos-actions/notre-approche/que-signifie-le-label-msc-peche-durable

 

Label “Pêche durable”

Introduite par le ministère de la Transition écologique en 2017 afin de créer un écolabel reconnaissable rapidement par les consommateurs, il prend en compte les critères « écosystème », « environnement », « social » et « qualité ». Il certifie également certains critères que les autres écolabels abordent peu ou pas, comme l’énergie, les déchets, la pollution, la rémunération, la sécurité à bord ou la qualité du produit.

 

Plus d’info sur le label “Pêche durable” : https://agriculture.gouv.fr/lecolabel-public-peche-durable

 

Label ASC 

Ce label a été créé en 2010 par l’Aquaculture Stewardship Council, organisation indépendante à but non lucratif créée par la WWF et l’Initiative néerlandaise pour le commerce durable (IDH) pour les poissons issus de l’aquaculture.

 

Ce label se retrouve sur les produits comme le saumon, la truite, les crevettes et certains mollusques. Il certifie que le produit a été élevé dans le respect de l’environnement. Le contrôle de ce label est effectué par des organismes indépendants. 

L’ASC travaille en collaboration avec les aquaculteurs, les transformateurs de produits de la mer, les entreprises des secteurs de la vente et de la restauration, les scientifiques, les groupes de protection de l’environnement et les consommateurs. Le label interdit que les poissons d’élevage proviennent d’espaces naturels protégés et impose l’élevage d’espèces locales. Les poissons génétiquement modifiés sont interdits. L’ASC impose également des critères en matière de composition et d’origine des aliments.

 

Plus d’info sur le label ASC : https://fr.asc-aqua.org/le-logo-asc/

 

Chez monbeaupoisson.fr, nous travaillons majoritairement avec des mareyeurs chaque matin afin d’obtenir des produits ultra-frais. Mais qu’est-ce qu’un Mareyeur et en quoi consiste son travail ?

 

Le mareyeur est a mi chemin entre les pêcheurs et les consommateurs, il agit comme un intermédiaire. Il parcourt les criées très tôt le matin afin d’acheter les meilleurs pièces de poissons au meilleur prix pour les proposer par la suite aux poissonniers.

Expert du marché et négociant chevronné, il connaît toutes les espèces de la mer comestibles et prisées. Il négocie de grandes quantités de produits de la mer frais et congelés. Il organise le transport de la marchandise et veille au respect de la chaîne du froid et aux normes d’hygiène.

 

Lorsque les produits arrivent dans ses locaux, il les transforme avant de les remettre sur le marché. Son équipe s’occupe du tri, du tranchage, du filetage, de la transformation et du conditionnement. L’étiquetage et l’emballage permet d’assurer la traçabilité de chaque produit. Il envoie ensuite la marchandise à ses clients : des grossistes, des distributeurs, des poissonniers comme des restaurateurs.

Tous nos produits sont issus de pêches petits bateaux ou de chaluts qui partent en mer durant plusieurs jours. Les pêcheurs adoptent des techniques de pêche différentes en fonction de la ressource. Nous vous invitons à les découvrir dans cet article.

 

La pêche au chalut

La pêche au chalut est la technique la plus connue et la plus répandue. Les chaluts sont de grands filets en forme d’entonnoir traînés dans la mer par un ou deux navires (chaluts en boeufs). Il existe deux techniques majeures de pêche au chalut :

  • Le chalut de fond à panneaux

Pour cette pratique, le filet est relié au anvire par des câbles. Des panneaux en métal sont placées à l’avant du filet, ce qui permet son ouverture. En avançant, il attrape les espèces vivant dans les fonds comme le cabillaud, le merlu, la lotte ou la langoustine.

 

  • Le chalut pélagique

La technique du chalut pélagique est utilisé lors de la prise d’espèce « pélagiques » comme les sardines ou les anchois qui vivent en banc en pleine mer. On l’appelle également pélagique car il se déplace dans la colonne d’eau entre la surface et le fond où se trouvent les espèces qu’il cible.

 

La pêche a la drague

Les dragues prennent la forme d’une poche munie de dents en métal tirées par un navire, qui racle le fond marin en faisant sortir les espèces enfouies. Les dragues sont principalement utilisées pour la pêche aux coquillages comme la palourde ou la coquille Saint-Jacques.

 

La pêche à la senne

La pêche à la senne est assez semblable à la pêche au chalut, la différence se situe au niveau du filet qui se compose de deux grands câbles attachés à chaque extrémité de l’ouverture, l’objectif est de regrouper le poisson et de l’amener vers les filets. Cette technique permet de pêcher des espèces telles que le rouget, le bar, le calmar, la seiche ou le merlan.

 

La pêche au casier ou nasse

Cette technique est spécifique à la capture des crustacés et des mollusques comme l’araignée de mer, le tourteau ou le homard. Elle se présente sous la forme d’un casier piège posé sur le fond marin et dans lequel est placé un appât. Quand la proie entre dans le piège, l’ouverture se referme et la bête est prise au piège, il suffit dès lors de remonter le casier.