Le terme criée remonte à la fin du Moyen Âge durant lequel se mettent en place dans les ports européens, des systèmes de vente à quai : certains lots de marchandise sont proposés aux acheteurs par l’intermédiaire de crieurs, commissionnés par l’armateur et/ou le propriétaire des marchandises.

 

Les criées jouent le rôle principal de vente des produits de la mer. Aujourd’hui, avec la transformation numérique et l’accès au digital, les crieurs n’ont plus le même rôle car les enchères sont informatisées. Les acheteurs suivent désormais les cours du poisson sur des écrans directement dans les salles de vente ou à distance depuis chez eux.

 

Dans les criées se côtoient deux types de vendeurs : les pêcheurs du grand large qui proposent de grande quantité de poissons de fond (cabillaud, merlan, merlu, etc…) capturées au terme de plusieurs semaines de pêche et les pêcheurs côtiers qui proposent un stock plus limité mais plus varié et noble avec des produits comme la langoustine ou le rouget.

 

Les ventes s’effectuent par lot, chaque lot est composé d’une ou plusieurs caisses de poissons d’espèces et de calibres identiques. Pour chaque lot, les acheteurs manifestent leur intérêt en appuyant sur le bouton de l’émetteur.

 

– L’enchère est de type “descendante” c’est-à-dire que le premier à appuyer sur le bouton emporte le lot. Si plusieurs personnes appuient au même moment, l’enchère monte et c’est alors le dernier qui relâche le bouton qui remporte l’enchère.

 

A l’issue de la vente, toutes les informations (nombres de lots, espèces, poids, prix, etc.) sont enregistrées et envoyées dans un système national de suivi des produits de la mer appelé « Réseau Inter Criées ».

 

Pour pouvoir acheter en criée, un mareyeur ou un poissonnier doit assurer une caution dont le montant sera le niveau maximal de ses achats et ce afin de garantir au pêcheur ou d’être payé, le délai étant de 6 à 12 jours. Ce système était autrefois géré par des associations avec un inconvénient. Un acheteur dans plusieurs criées devait déposer des cautions port par port, ce qui générait d’importants frais. Or, il n’était pas forcément client partout tous les jours. C’est pourquoi la Bretagne, les Pays de la Loire et la Charente-Poitou fonctionnent sur la base d’associations d’acheteurs qui ont agrégé les cautions. Ainsi, un acheteur breton qui est acheteur dans plusieurs ports bretons, opère sur la base d’une seule caution.

 

Aujourd’hui, avec la flambée des prix du poisson et la réduction des captures dues à la surpêche, certaines criées ne sont plus bénéfiques et sont menacées de fermeture, notamment les criées du Croisic et de La Turballe qui s’orientent vers une structure unique.

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